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Marie se cultive...

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25 avril 2010

L'arnacoeur

l_arnacoeurjpg

Note : ****

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=148441.html

L'arnacoeur (on peut saluer le jeu de mots) est le genre de film dont on ne se lasse pas, pour preuve je suis déjà allé le voir 3 fois au cinéma, un record personnel.

Cette comédie romantique est une réussite en tout point. D'abord par le quatuor d'acteurs choisis, Romain Duris, Vanessa Paradis et François Damiens en tête. Le duo Duris-Paradis fonctionne à merveille, quant à François Damiens ses scènes et ses répliques sont un régal. L'acteur belge est ultra connu dans son pays, réputé pour jouer des rôles de beaufs ou de boulets à la perfection, ce qu'une fois encore il fait ici. Julie Ferrier ne démérite pas, mais son rôle est moins intéressant. L'intérêt du choix de ces acteurs est aussi qu'il renouvelle un peu le paysage du film français où l'on voit toujours les mêmes acteurs, la plupart de l'ancienne génération (Viard, Mérad..). Là il y a du sang neuf, ne serait-ce qu'avec la participation de Vanessa Paradis, très rare au cinéma.

Le film est aussi une réussite parce qu'il évite l'écueil de la comédie romantique à savoir : le gnan gnan. Le film est dans ce sens plus une comédie qu'une comédie romantique mais l'histoire d'amour entre Romain Duris et Vanessa Paradis est traitée toute en nuance, Vanessa Paradis essayant de lutter contre son désir envers lui.

La B.O est quant à elle irréprochable, de Wake me up des Wham, à The joker du Steve miller band, jusqu'à Time of my life de Dirty dancing. Le film culte est en effet un fil rouge du film, son thème musical revenant régulièrement et nous gratifiant d'une scène potentiellement culte où Romain Duris (épatant en danseur) et Vanessa Paradis refont la chorégraphie avec le célèbre porté.

Bref allez-y, vous passerez un très bon moment, et ressortirez plein de bonne humeur.

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30 mars 2010

La Rafle

la_rafle

Note : ***

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=129166.html

La Rafle est un très beau film, poignant au possible : je n'ai jamais autant pleuré pour un film, je vous conseille donc d'amener vos mouchoirs.

Mais ce film c'est avant tout un devoir civique que d'aller le voir parce qu'il est nécessaire pour savoir, pour connaitre, pour comprendre ce qui s'est passé. Parce que si durant nos cours d'histoire on nous a tous parlé de la rafle du Vel'd'hiv' on ne nous a pas dit comment ça s'était passé, on ne nous a pas dit l'implication de la société et surtout de la police française.

Ce film est un devoir de mémoire : il raconte une page sombre de notre histoire, il raconte le passé et pourtant on ne peut s'empêcher de se sentir concerné. Parce que lorsque l'on entend ce que disent les français à l'époque on a l'impression d'entendre ce que disent les français d'aujourd'hui à propos des arabes et de l'islam. Ce film nous dit : "attention, ne recommencez pas". Il faut tirer des leçons du passé, ce film nous le permet.

La Rafle est un film bouleversant au possible, qui vous tire des larmes à chaque instant parce que tous ce qui y est montré est vrai. Chaque seconde du film a eu lieu, la réalisatrice, Roselyne Bosch, s'est basée sur des témoignages (elle raconte ici l'histoire de plusieurs familles juives dont les rescapés ont relaté les derniers jours), des écrits, des photos, des archives pour reconstituer tout ça. L'histoire en elle-même est terrible, mais savoir que tout cela a eu lieu ici, à Paris, en France, et que cela a été perpétré par des Français est d'autant plus dure à supporter.

Ce film est magnifique, porté par une Mélanie Laurent très juste et un Jean Reno touchant. Gad Elmaleh dans un rôle dramatique pour une fois, n'arrive pas, à mes yeux, à faire oublier qui il est. On saluera enfin l'interprétation du jeune Hugo Leverdez qui interprète Jo Weismann.

11 mars 2010

Shutter island

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Note : ***

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=132039.html

Shutter Island est un film complexe et un thriller psychologique terriblement angoissant. Dès les premières minutes le sentiment de malaise monte et nous envahit notamment grâce à une musique magistrale, qui colle parfaitement au film et nous plonge dans l'étrange et l'angoisse. Ce sentiment ne nous lache pas durant tout le film et c'est un prouesse car c'est si bien rendu que c'est comme si nous étions dans le film, dans l'asile, cela nous intègre complètement dans l'action.

Ce film est très différent de ce que fait Martin Scorcese d'habitude, puisqu'ici on navigue entre le rêve et la réalité en permanence. Cela s'explique par le fait qu'on se trouve dans un asile et que, qui plus est, le personnage de Leonardo DiCaprio souffre de nombreux traumatismes psychologiques dont il rêve souvent. Il a notamment perdu sa femme et découvert les camps de la mort en étant soldat. Leonardo DiCaprio est parfait dans ce rôle, il nous montre une fois de plus qu'il est un grand acteur aux multiples talents. Martin Scorcese quant à lui maitraise son film de bout en bout, pas de temps mort, un rythme parfait, un scénario hyper bien ficelé, bref on frôle la perfection.

Pour apprécier pleinement le film je pense qu'il est nécessaire de le voir deux fois, et c'est pourquoi je n'ai mis que ***. En effet, le retournement de situation final nous fait changer de point de vue et je pense qu'en revoyant le film on l'appréhende très différement et on se rend compte de nombreux détails, on comprend mieux certains dialogues et c'est alors qu'il livre toute sa complexité. En ce sens, le film ressemble au Sixième sens.

28 février 2010

A single man

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Note : ****

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=140300.html

A single man est un film magnifique. Son point fort est sa réalisation : pour son premier film, Tom Ford fait preuve d'une maîtrise impressionnante. Chaque plan est cadré au millimètre près; rien n'est laissé au hasard; tout est clair, net, précis. Chaque plan est une merveille de cadrage, de composition, d'harmonie comme la scène du générique qui se répète plusieurs fois dans le filmbavec Colin Firth dans l'eau qu'on dirait être une statue de marbre. Un vrai plaisir pour les yeux donc. Cette précision et ce sens de la perfection plastique lui viennent sans doute de son travail de créateur de mode. La réalisation permet vraiment de rendre compte du sentiment d'étouffement et de perdition du personnage de Colin Firth.

L'autre point fort de ce film est sans conteste l'interprétation magnifique de Colin Firth qui a largement mérité le prix d'interprétation de Venise. Tom Ford aime les gros plans sur le visage de ses personnages, et Colin Firth arrive à faire passer toutes les émotions qui traversent son personnage avec subtilité mais néanmmoins précision et clarté. Le reste du casting est aussi parfait, Julianne Moore a un très petit rôle par rapoort à ce que l'on pourrait attendre, Nicholas Hoult, Matthew Goode et Jon Kortajarena que l'on découvre pour la première fois au cinéma. Ce jeune homme particulièrement séduisant est en fait mannequin et a notamment travaillé pour une campagne de pub de Tom Ford, ceci explique cela.

Enfin, l'histoire de ce film, le scénario, sont très beaux. La fin est assez surprenante, un film loin, très loin des clichés que l'on pourrait s'attendre à trouver.

Bref, un film tout en subtilité, magnifiquement filmé et interprété qui souffre parfois de petit moments de mou où le film semble s'enliser mais qui à chaque fois reprend vite du rythme.

5 février 2010

Sherlock Holmes

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Note : **

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=127179.html

Ca donnait envie, un casting alléchant, un héros qu'on ne présente plus, un réalisateur qui nous a déjà régalé notamment avec Snatch, et pourtant grosse déception.

On a voulu faire moderne, sortir Sherlock Holmes de la naphtaline mais trop de modernité tue la modernité! On a carrément gommé tout ce qui faisait l'originalité et la personnalité de cette oeuvre littéraire mythique pour l'américaniser, la blockbusteriser. On aurait pu s'attendre à plus d'humour british or ici peu de scènes drôles. A part la pipe, la canne de Watson, les costumes et le Londres du XIXème siècle magnifiquement recréé, c'est-à-dire l'emballage du film, le reste est très, trop moderne sûrement ; on a juste un film d'action qui se passe au XIXème siècle. Même pas un "élémentaire mon cher Watson!". De plus, le scénario n'est pas des plus clairs.

Les images sont par ailleurs magnifiques, Guy Ritchie maîtrise son cadrage et l'on retrouve sa patte dans ce film avec notamment les scènes de combat au ralenti qui nous rappellent ses films de gangsters. Ces scènes sont d'ailleurs les plus drôles et les plus réussies. L'image en camaieu de gris la plupart du temps est splendide.

Du côté des acteurs, un bon casting : on remarquera notamment Mark Strong (Lord Blackwood) pour sa 3ème collaboration avec Guy Rtchie, mais aussi Kelly Reilly, déjà vue dans l'Auberge espagnole et les Poupées russes notamment. A noter aussi, la présence d'un français au casting, Robert Maillet, le colosse, qui nous vaut des scènes en français avec Robert Downey Jr., même si c'est peu compréhensible.

N'y allez donc pas pour voir Sherlock Holmes mais pour voir un film d'action, vous ne serez alors pas déçu.

Une suite est prévue, espérons qu'elle fera mieux.

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5 février 2010

Invictus

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Note : *

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=129694.html

Clint Eastwood enchaîne les films avec un rythme soutenu, alternant films profonds et sombres (Mystic river, Gran torino...) et films plus consensuels et superficiels (à mon avis). Ces derniers sont à mon sens bien moins intéressants tant d'un point de vue formel que du point de vue du scénario. Invictus fait partie de cette dernière catégorie.

Rien dans la manière de filmer ne laisse entendre que Clint Eastwood a réalisé ce film, lui qui pourtant maîtrise à la perfection son métier de réalisateur. De plus, le film est lent au démarrage, il faut attendre que les entrainements de l'équipe d'Afrique du sud commencent pour que le film devienne un tant soit peu intéressant et rythmé. Cependant, on ne peut pas dire que l'on soit vraiment happés par l'histoire. La fin est malgré cela d'une grande force et c'est elle qui finit par emporter l'adhésion. La force d'un peuple réunit autour de la victoire, la joie qu'elle procure et l'espoir d'un nouveau départ rendent en effet la fin du film magnifique. La B.O. est quant à elle discrète mais très belle avec des chants africains splendides.

Les acteurs jouent bien, mais ni les rôles ,ni les dialogues, ne leur permettent de briller.

Bref, un piètre Clint Eastwood, qui manque de caractère et d'intéret, lisse et consensuel, mais qui se laisse quand même regarder.

28 janvier 2010

Pas si simple

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Note : **

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=138728.html

Pas si simple est drôle à n'en pas douter. Un trio d'acteurs qui fonctionne à merveille, chacun excellent dans son rôle même si un bémol peut être apporté pour Meryl Streep.

En effet, Meryl Streep c’est l’Actrice, celle qui est respectée quoiqu’elle fasse, parfaite dans tous les rôles. Dernièrement, elle s’est surtout spécialisée dans les comédies, surement pour rattraper le temps perdu. J’ai adoré Mamma mia et surtout Julie and Julia mais il me semble que là c'est trop. C’est comme si elle ne pouvait parler plus de 30 secondes sans pouffer de rire. Cela en devient énervant voire ça tend vers le sur joué. De plus, des parallèles étranges se font avec ses derniers rôles. Par exemple, les 3 personnages qu’elle a incarnée dans les trois dernières comédies citées plus haut, sont tous allés en France, et, dans Pas si simple, le personnage va même jusqu’à faire de la cuisine française comme dans Julie and Julia !

Alec Baldwin est parfait dans ce rôle de quinqua sur le retour, charmeur patenté et totalement désinhibé essayant de réparer ses erreurs. Steve Martin quant à lui est touchant dans un rôle dramatique, prouvant ainsi qu’il a un potentiel inexploité en dehors des comédies.

Le problème général du film ne vient donc pas des acteurs : c’est qu’il est répétitif. Il pourrait largement être amputé de 15-30 min parce qu’au bout d’un moment on se dit que ça ne va jamais finir - d’ailleurs on n’est pas bien sûr de comment tout ça finit !

Pas si simple est donc un bon divertissement, on y rit très souvent aux éclats, le comique de situation marche à merveille et ça détend ! Mention spéciale au jeune John Krasinski, déjà aperçu dans des films tels que Jeux de dupes ou Away we go, qui a ici un rôle hilarant, se trouvant souvent là où il ne devrait pas être !

Je vous conseille donc ce film même s’il aurait pu être encore mieux avec un scénario moins répétitif et une Meryl Streep plus subtile dans son jeu.

15 janvier 2010

1 an déjà!

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Et oui! Voila un an que j'ai déclaré ouvert ce blog et vous avez été plus de 4000 a venir faire un tour ici cette année!

Merci à tous pour vos visites, vos commentaires et vos encouragements. J'espère continuer dans cette voie et m'améliorer pour vous faire venir encore plus nombreux!

Un grand merci et bonne année!

8 janvier 2010

Rétrospective Pierre Soulages

Paris, Centre Pompidou, jusqu'au 8 mars 2010.

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Je sais : l'affiche ne fait pas envie! Il a l'air un peu terrifiant ce bonhomme mais il ne faut pas avoir peur car son art, et donc l'exposition, sont de toute beauté.

L'exposition nous offfe un panel de l'activité de l'artiste depuis ses débuts vers 1946 jusqu'à aujourd'hui, avec des oeuvres très récentes jamais montrées. On commence par découvrir la peinture au brou de noix (apportant une couleur marron) et de petit format, puis on enchaine avec la période des années 1950 à 1970 avec cette fois des peintures plus grandes et surtout de la couleur (même si ça reste secondaire) notamment des toiles magnifiques avec du bleu et du rouge mais aussi une sorte d'effet de luminescence avec des toiles dont le noir fait ressortir le blanc donnant l'impression d'une lumière cachée derrière la peinture. On continue l'exposition dans la partie consacrée aux oeuvres en noir et blanc et enfin à la production la plus récente : l'outrenoir, terme inventé par Soulages lui-même et désormais célèbre, indiquant une peinture noire dont la lumière jaillie. Cette dernière production voit se développer un travail plus important sur la matière avec des couches plus ou moins épaisses de peinture, des sillons... pour donner vie à la peinture et lui permettre de donner différents reflets de lumière. C'est ma période préférée de son art, j'aime ce travail sur la matière, on aimerait pouvoir palper cette peinture si proche.

Car l'exposition ne nous éloigne pas de la peinture, bien au contraire. Il n'y a pas de système de mise à distance du public comme des estrades ou des fils et beaucoup des oeuvres finales sont même montrées accrochées à des fils métalliques en plein milieu de l'espace ce qui permet de tourner autour et de voir l'envers du décor, le dos de la peinture. Je trouve cela vraiment intéressant car on ne voit jamais l'arrière du tableau, cela permet poutant de désacraliser l'oeuvre et de découvrir un aspect différent.

A part cela, la muséographie de l'exposition est typique d'un musée d'art contemporain : le modèle du white-cube dans toute sa splendeur, poussé au maximum. Nous avons donc des oeuvres standardisées dans leur présentation , presque seules sur un pan de mur totalement blanc, les cartels sont même évacuées sur les bords du mur pour ne pas "gêner" notre contemplation, bref : débrouillez vous! Cette conception sous tend l'idée que l'oeuvre d'art se suffit à elle-même, sa force suffit à faire venir le spectateur à elle et il n'y a donc pas besoin de médiation, d'explication. Les cartels de toute façon ne sont pas d'un grand secours car Soulages nomme toutes ces oeuvres pareil "peinture, dimension de l'oeuvre, date de création". La seule information importante repose sur l'origine des oeuvres qui nous permet de constater l'énorme part d'oeuvres prêtées par des institutions : il ne doit pas y avoir plus d'un quart des oeuvres qui appartiennent au Centre Pompidou et encore...

S'agissant d'une oeuvre contemporaine, totalement abstraite, on pourrait se dire (et c'est ce que les concepteurs de l'expo se disent) que le manque d'information n'est pas un problème, qu'il suffit de contempler l'oeuvre et de l'apprécier esthétiquement, formellement, sans avoir à comprendre un quelconque sens. Certes, ce n'est pas faux, cela ne m'a pas gêné pour apprécier l'oeuvre magnifique de Soulages que par ailleurs je ne connaissais pas. Mais pourquoi donc l'art contemporain est-il s'y réfractaire à toute médiation, à toute explication? Pourquoi ne pas vouloir nous renseigner un peu sur la démarche de l'artiste par exemple, ça manière de peindre? Questions que nous nous posons tout au long de l'exposition et auquel nous trouvons des réponses! En effet, l'exposition pallie ce manque en se terminant par la projection d'un film assez court sur Soulages où l'on trouve toutes les réponses à nos questions : on voit comment il travaille, il explique son oeuvre et on découvre le personnage. C'est donc finalement assez intéressant d'avoir fait ce choix : on nous laisse apprécier l'oeuvre poour ce qu'elle est, pour ses qualités plastiques et on nous explique tout à la fin pour qu'on comprenne quand même mais que cela n'interfère pas avec notre contemplation.

Bref une très bonne exposition donc, une oeuvre magnifique et magistrale à découvrir d'urgence. J'en profites pour souligner que cette exposition porte sur un artiste vivant, chose très rare dans les musées, et c'est donc d'autant plus intéressant.

11 décembre 2009

Le drôle de Noël de Scrooge

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Note : *

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=129922.html

L'histoire de Dickens est merveilleuse, c’est un petit bijou de quelques dizaines de pages seulement, je vous en conseil fortement la lecture. Mais malheureusement le film ne lui rend pas du tout justice donc, si vous êtes déçus par le film, je vous en prie : allez lire le livre avant de juger !

En effet, bizarrement, cette histoire ne passe pas du tout au cinéma, ce n’est donc ni la faute du réalisateur ni du parti pris technique (seul vrai atout du film). On s’ennuie dès le départ, au bout de 20 min c’est déjà irréversible. Pourtant le film respecte à merveille l’œuvre de Dickens tant au niveau du script mais aussi et surtout, c’est stupéfiant, au niveau plastique. En effet, l’ouvrage de Dickens a été illustrée et Robert Zemeckis a très fidèlement repris les décors et les personnages, c’est impressionnant.

Bien que le seul intérêt du film soit la technique employée pour le réaliser (la performance-capture) et la 3D cela n’est pas des plus concluants, surtout pour ce qui concerne la 3D. En effet, la performance-capture est un procédé innovant et intéressant, mais ici il y a un vrai décalage entre le parti pris de ressemblance avec les visages des acteurs et celui de donner une identité particulière au film et aux graphismes. Ainsi, on se retrouve avec des sortes de « monstres » aux visages difformes sorte de mixe entre le visage des acteurs et la volonté de les faire paraître comme des personnages de dessin animé. C’est très dérangeant et peu esthétique. Ensuite, la 3D. C’était la première fois que je m’y essayait, me disant que s’il y avait bien un film à voir en 3D c’était celui là. Pourtant, j’ai été très déçue ! Les lunettes sont peu confortables surtout si comme moi vous portez des lunettes de vue en dessous, de temps en temps, sans que l’on sache pourquoi, les lunettes se mettent à bugger et on voit tout flou (c’est un peu gênant lorsque l’on va voir le film en VO, donc sous-titré) et enfin ça fait mal à la tête! J’exagère un peu pour se dernier point mais le fait est que notre cerveau n’est pas du tout habitué à voir une 3D en video et on est obligé de se forcer, de se concentrer sur l’image. Bref, je ne trouve pas que cela apporte un vrai plus et j’espère vraiment que dans les années à venir on ne passera pas au tout 3D d’autant que cela n’a aucun intérêt pour la plupart des films.

Malgré cela, il faut reconnaître que le film est beau (à part la tête des personnages), les matières sont rendues avec beaucoup de finesse et de naturel, le Londres du  XIX ème siècle est magnifiquement retranscrit à l’écran. La réalisation quant à elle n’a rien à se reprocher, on sait le grand réalisateur qu’est Robert Zemeckis (Retour vers le futur, Forrest gump….) mais la note déplorable que je donne au film est vraiment due à l’ennui qu’il produit du fait que l’histoire merveilleuse ne passe pas du tout sur grand écran.

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