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14 février 2009

Simon Vouet, les années italiennes 1613-1627

Nantes, Musée des Beaux-arts, jusqu'au 23 février.

simonvouet_expo

Cette exposition retrace la production artistique de Simon Vouet durant son séjour en Italie où il se rendit au début de sa carrière afin de poursuivre sa formation, de découvrir et d'apprendre des grands maîtres italiens.  A cette époque, en Italie, deux grand smaîtres qui influenceront tout le XVIIèmesiècle viennent de mourir : Annibal Carrache et Le Caravage. En ce qui concerne Simon Vouet, il est surtout influencé par l'exemple de Caravage qu'il suit en reprenant les thèmes qui lui sont chers tel que David et Goliath, ou les scènes de genre. Vouet appartient donc à ce moment là aux cavagesques, suiveurs de la méthode et de l'art du Caravage cractérisé notamment par un clair obscurs puissant et un cadrage à mi-corps. Il s'inspirera aussi, entre autre, de Guido Reni, lui-même caravagesque.

C'est donc ce que montre l'exposition de Nantes, découpées en 6 partie plus deux parties annexes. On commence donc la visite par les portraits de Vouet fait par lui-même ou par d'autres artistes, on poursuit avec les scènes de genre, les portraits, "les grandes ambitons" qui sont les grandes commandes réalisées par Vouet mais aussi la période durant laquelle il est nommé prince (=directeur) de l'Académie de Saint-Luc de Rome, corporation des peintres et sculpteurs. C'est un immense honneur d'autant plus que c'est le premier français a obtenir ce poste. La visite se poursuit avec la commande réalisée pour Saint-Pierre de Rome, honneur suprême s'il en est, là encore premier français à recevoir une commande pour la basilique. Le décor a été détruit mais l'exposition tente d'en restituer une partie. Enfin la visite s'achève avec "la fin du séjour italien". En effet, en 1627 Simon Vouet est rappellé en France par le roi et va alors commencer pour lui une nouvelle ère où il va régner sur la peinture française pendant des années y compris après sa mort grâce à ses élèves. Son style changera beaucoup : déjà à la fin du séjour italien son art a évolué, il est plus personnel, éloigné du caravagisme.Enfin la visite est compléte par une série de peintures d'artistes entourant Vouet durant son séjour en Italie, et d'une série de gravures de Claude Mellan, reprenant des peintures de Vouet, destinées à diffuser son oeuvre dans toute l'Europe.

Le propos de l'exposition est donc très intéressant, mais concentré sur une courte période il offre donc une courte exposition. Cela n'est pas forcément un mal, la surface d'expostion étant assez réduite de toutes façons et puis c'est mieux qu'une exposition trop longue où on finit par ne plus faire attention à ce qu'on voit.
Cependant, bien qu'étant d'un intéret certain, l'exposition aurait gagnée à exposer des oeuvres du Caravage mais aussi de Guido Reni afin que les visiteurs puissent réaliser à quel point Vouet s'inspire de leur art. Cette confrontation est un manque criant qui aurait pu ammener un propos plus didactique à l'exposition d'autant qu'il y est question de l'art du Caravage très souvent or tout le monde ne le connait pas forcément. De plus, la muséographie de l'exposition est complètemen ratée : le parcours n'est pas du tout clair, les couleurs appliquées sur les parois auraient pu servir de séparation entre les différentes parties pour guider le visiteur ( comme c'était le cas à la magnifique exposition sur Mantegna au Louvre) mais il n'en est rien, tout est mélangé. Cela rend le parcours laborieux et donc peu agréable. Il serait vraiment temps que les commissaires d'expositions songent à une muséographhique simple, claire et pratique qui fait très souvent défaut.

Marie.

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