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Marie se cultive...
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8 septembre 2009

Inglorious basterds

inglorious_basterds

Note : **

Synopsis : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60208.html

Une belle déception une fois de plus : on s'attendait à quelque chose de déjanté et d'hilarant et bien on l'a eu, disons, à 1/10.

Le film commence bien. On arrive dans la ferme d'un français entouré de ses 3 filles, et le colonel Hans Landa, joué par Christoph Waltz récompensé à Cannes, arrive afin de débusquer des juifs cachés dans la-dite ferme. L'arrivée du colonel dans sa voiture, et l'attente du fermier est filmée de manière remarquable, comme une scène de duel dans un bon vieux western à la Sergio Leone. On reconnait là le gout de Tarantino pour ses westerns et pour la musique d'Ennio Morricone plus ou moins évoquée dans celle qui accompagne cette scène. Ce jeu et ce rappel du western se retrouve un peu plus tard lorsque l'ours juif sort du tunnel prêt à éclater du nazi. C'est, selon moi, une des plus grandes réussites du film et les scènes parmi les plus jouissives. Malheureusement, cela ne dure que quelques minutes.

La première demi-heure est donc assez intéressante et réussie. Elle nous permet de nous familiariser avec les différentes langues parlées (un film très cosmopolite et polyglotte avec de l'anglais, du français, de l'allemand et de l'italien, mention spéciale à Christoph Waltz qui parle les 4 langues!), les différents personnages et le découpage du film en chapitres. Puis le soufflet retombe. Vient 1h30 assez molle, assez ennuyeuse, où l'on voit le temps passer (mauvais signe) car tout cela manque de rythme, d'action. Pour un film sur la seconde guerre mondiale, les scènes de combat sont quand même très rares. Sort tout de même du lot la scène dans la taverne où ça dézingue à tous va et où l'on sent constamment la tension, les personnages étant sur le fil du rasoir à chaque instant. Puis enfin, la fin redonne un peu de couleur au film. L'action reprend et ça ne se finit pas trop mal, par la réplique de Brad Pitt.

Brad Pitt justement, parlons-en. Il est l'atout majeur du film, la touche cocasse, celui dont les répliques font rire de même que les mimiques. L'acteur a su trouver les gestes, les attitudes (menton en avant, accent américain poussé à l'extême (l'hilarant "buongiorno"), le jeu des sourcils...), qui rendent sont personnages particulier : il sort du lot.

Autre mention spéciale à Christoph Waltz, révélé à tous par ce rôle. Il ne méritait surement pas la palme pour cette performance, mais il est vrai qu'il joue très bien ce colonel nazi terrifiant parce que gentil. Bien sous tout rapport, poli à l'extrême, respectant les bonnes manières et les conventions, il arrive à vous faire oublier qu'il débusque des juifs notamment dans la première scène, dans la ferme, où il fait une surprenante comparaison entre les juifs et les rats et arriverait presque à nous faire acquiecer. C'est assez troublant. Mais apparait de plus en plus visible, derrière ces mots et ces compliments, tout le vicieux qui le caractérise.

Voila ce qu'il y a de bien dans ce film.

Pour le reste, Mélanie Laurent ne remonte pas dans mon estime, elle joue mal notamment dans la scène avec son petit ami, dans le cinéma, scène génante tellement elle est mal jouée par les deux acteurs! On croirait des débutants. Etait-ce recherché par Tarantino? Si oui, c'est étrange. Tous les autres acteurs jouent plutôt bien.

Bref, on attendrait bien mieux de Tarantino, palme doré tout de même. J'admire l'homme, que je trouve fascinant, mais en tant que réalisateur je dois dire que j'ai toujours eu du mal à adhérer. Inglorious Basterds ne déroge pas à la règle. De plus, à part certaines scènes déjà soulignées où l'on retrouve sa patte, le film manque cruellement d'originalité ou même d'identité plastique dans la réalisation. Ainsi, contrairement à la dernière réplique de Brad Pitt dans le film, on ne peut pas dire que ce soit le "chef-d'oeuvre" de Tarantino.

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